PRÉSENTATION

Le premier grand écart

C’est celui de mon enfance, c’est celui des films populaires des années 90, c’est celui que je faisais entre deux fauteuils pour craner devant ma famille ébahie. C’est celui de Jean-Claude Vandamme. C’est celui qui me rappelle d’où je viens.

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Le deuxième grand écart

C’est celui qui existe entre deux univers, deux milieux, deux communautés. Celui qui transforme un petit voyageur portugais de Clermont-ferrand en comédien professionnel baignant dans le « monde » de la culture, un monde nouveau. C’est celui d’un transfuge.

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Le troisième grand écart

C’est celui qui existe à grande échelle. Celui qui se creuse entre les riches et les pauvres, entre nos besoins et nos ressources, entre nos problèmes et nos solutions. C’est celui qu’il faut comprendre et combattre. C’est certainement aussi l’écart qui existe entre le monde dont je rêve et ce que je mets en place pour qu’il advienne. C’est celui qui gratte.

 

Les créations que propose la compagnie sont teintées de tous ces grands écarts et cherchent à les réduire. Cela se traduit par faire un théâtre accessible mais exigeant, populaire mais intransigeant : un théâtre qui puisse réduire l’écart entre « divertir » et « subvertir ». 

 

J’utilise la force des récits. Je raconte des histoires et je les joue. Le texte et le jeu sont au centre de mon travail : ma base. Déployer des fictions pour creuser des problématiques sociétales, faire en sorte que ces problématiques s’incarnent dans des personnages, qu’ils se débattent avec les questions qui nous agitent aujourd’hui. Interroger l’intime et le monde dans le même présent.

 

À partir de cette base-là, les formes peuvent varier. En terme esthétique tout est à construire tout est en devenir car mon éducation ne m’a pas permis de savoir ce qu’est le « beau » alors je cherche encore.

 

Je cherche, dans le travail, l’organisation la plus horizontale possible car je sais que les méthodes influent sur les œuvres (et réciproquement). Je pense que le meneur d’un projet n’est pas forcément et uniquement le metteur en scène, c’est pourquoi Les Grands Écarts pourra produire des spectacles où je serais simplement comédien ou auteur.

 

Je fais du théâtre avec la naïveté, l'honnêteté, la poésie et le plaisir toujours renouvelé de l’enfant, car je pense que c’est la meilleure façon de le faire sérieusement.

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Logan De Carvalho